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dimanche 26 octobre 2014

Mythologie nordique dans Rue des libraires

Un petit tour d'horizon de la mythologie nordique. Une mythologie certes moins connue que la mythologie gréco-romaine, mais tout aussi riche et poétique.



De la génèse à la révélation des runes d'Odin en passant par Yggdrasil, l'Arbre de vie, je vous propose une petite session de rattrapage sur ces richesses portées par les Vikings, puis par les poètes chrétiens d'Islande.



vendredi 17 octobre 2014

Colmar en France

Chronique des années cinquante et soixante




Que reste-t-il des années cinquante et soixante dans nos mémoires incertaines ? Le souvenir d'un âge d'or qu'on intégra dans les « trente glorieuses » qui suivirent la fi n de la seconde guerre mondiale. Aux yeux du souvenir que le monde est beau pour ceux qui vécurent ces années-là. Surtout quand ils coïncidèrent avec leurs vingt ans. Longtemps pourtant le poids de la guerre - des guerres devrait-on dire - pesa lourdement. Ces deux décennies furent, en réalité, contrastées et pas immédiatement glorieuses. La reconstruction fut parfois lente tout comme le développement économique et l'évolution des mœurs. Avant d'aboutir à l'insolente réussite des sixties, à son désir de vivre, libre, et d'ardemment consommer. À jouir sans entrave et tout de même par la grâce d'un joli mois de mai, lui aussi customisé à mesure qu'on s'en éloigne, à s'interroger, fugacement il est vrai, sur notre frénésie consommatrice et sur l'évolution d'une société qui avait une fâcheuse tendance à devenir celle du spectacle. À travers la chronique des années 50 et 60, de mois en mois, dans la charmante et plaisante ville de Colmar en Alsace, miraculeusement épargnée par la guerre, et si avide de retrouver la délicieuse image de carte postale que Hansi, un de ses enfants les plus illustres, autrefois croqua dans son livre Colmar en France, l'historien Gabriel Braeuner, qui a abondamment utilisé les ressources de la presse locale, restitue ce que fut le « banal quotidien » de ces années-là. Entre Albert Schweitzer et Johnny Hallyday, deux figures familières à Colmar, cette ville qu'autrefois Voltaire, qui y séjourna, qualifia « de mi-française, mi-allemande et tout à fait iroquoise ». Mais cette histoire pourrait être celle de beaucoup d'autres villes françaises à la même époque, si proche et pourtant si lointaine déjà. Elle illustre le passage progressif du « monde d'hier » à celui que nous connaissons encore aujourd'hui.




 Gabriel BRAEUNER est historien. Né en 1948 à Strasbourg, il a été archiviste de la ville de Colmar (1971-1980), directeur des affaires culturelles (1980-1993) puis directeur général adjoint des services de la ville de Colmar (1993-2008). Chevalier des arts et lettres, il est vice-président de la société d’histoire et d’archéologie de Colmar et membre du comité de la Fédération des Sociétés d’histoire et d’archéologie d’Alsace ainsi que de la Bibliothèque humaniste de Sélestat.

Il est également l’auteur de Colmar l’esprit d’une ville et L’Alsace au temps du Reichsland, publiés aux éditions du belvédère.
Journal L'Alsace





Colmar a toujours été, de mémoire de voyageur, "une plaisante cité". Elle a connu bien des réputations, les meilleures comme les plus viles. Elle a souvent donné le change et joué sur les antinomies: village et ville, diplomate et vindicative, courageuse et pusillanime, ignare et cultivée, bourgeoise et laborieuse, cléricale et laïque. Elle semble rester rétive à toute définition. Parfaitement imprévisible, n'est-elle pas tout à fait "iroquoise" comme déjà Voltaire, en son temps, l'avait observé ?



Colmar en France
Chronique des années 50 et 60...
...Un livre illustré





Un livre illustré par Roger Struss, auteur du livre Mes 50 années de photographie qui fut longtemps photo journaliste du journal L'Alsace. 

Il prépare actuellement un ouvrage sur les photos réalisées tout long de sa carrière. 







Retrouvez cette émission:





vendredi 10 octobre 2014

Yazid Kherfi "Repris de justesse"



Repris de justesse


Les jeunes " des quartiers " font peur aux professionnels qui travaillent avec eux, aux habitants d'en face, à tout le monde, en somme. De la graine de délinquant, dit-on. Tous violents. Des " évidences " qui méritent d'être vérifiées, en allant y voir de plus près et de l'intérieur : c'est précisément ce que propose ce livre. Yazid Kherfi était l'un d'entre eux : il a été un délinquant " dur " de la fameuse cité du Val-Fourré, à Mantes-la-Jolie. Poursuivi par la police, emprisonné durant quatre ans, exilé en Algérie, il s'occupe aujourd'hui de jeunes violents de quartiers dits " sensibles ". Dans ce livre passionnant, il relate son parcours, en se centrant sur " sa " délinquance, afin d'en restituer une vision vécue et intérieure. Différents contextes sont ainsi évoqués : l'émigration, la vie dans un quartier de banlieue, le poids de la culture maghrébine, le rapport à la famille, les plaisirs et les contraintes de la bande... La sociologue Véronique Le Goaziou, qui a accompagné Yazid Kherfi dans son travail d'écriture, revient sur cet itinéraire singulier dans la seconde partie du livre. Dépassant la vision manichéenne qui fait des délinquants tantôt des victimes, tantôt des coupables, elle montre à quel point ce qui pousse à être délinquant, comme à ne plus l'être, est ténu, fragile et hasardeux : aucun parcours n'est tracé d'avance, ni irréversible.



« Yazid Kherfi, 41 ans, ancien braqueur, dirige une maison de quartier dans une des cités les plus dures de France. Repris de justesse. » Titrait Libération le 11 mars 2000.


En 1981, c’était encore « un homme seul avec toutes les polices à ses trousses.», un braqueur de 22 ans en cavale qui avait grandi au Val-Fourré, cité de Mantes-la-Jolie (Yvelines). Après l'attaque d'une station-service dans le sud de la France, il venait d'échapper à un barrage de gendarmes où son meilleur copain avait trouvé la mort. Aujourd’hui il est universitaire et co-auteur du livre « Repris de Justesse » aux éditions de la découverte.


Son passé lui donne aujourd’hui quelques repères face à la violence d'autres adolescents, qu'il tente de raccrocher à la société. Depuis quelques années, son travail gagne en notoriété. Yazid intervient de plus en plus souvent devant des policiers, des assistantes sociales, des gardiens d'immeuble. Il explique comment travailler avec les plus violents.
Les conneries avaient commencé au Val-Fourré, Yazid avait 9 ans. L'appartement était grand, la cité neuve. Le père, kabyle, OS à Poissy, vivait en France depuis 1945. Sans jamais s'être senti chez lui. Dans le nouveau quartier, les six enfants rencontrent ceux qui viennent des bidonvilles, des cités de transit. «Ils étaient déjà durs. Au début, j'ai commencé à voler pour les grands, pour ne pas passer pour un froussard. La pire des peurs, c'était d'être exclu de la bande […]Comme je travaillais mal à l'école, mes copains étaient des cramés. On m'a mis en 6e de transition. Je me suis retrouvé exclu.» Après les magasins, viennent les vols d'autoradios, de voitures, de tiroirs-caisses. Lors d'un séjour en prison, Yazid rencontre un braqueur qui lui apprend le métier. L'escalade se poursuit, jusqu'à ce matin de juin 1981. Ses copains du Val-Fourré viennent le chercher pour partir sur la côte, dans deux voitures volées. Yazid conduit la première, son meilleur copain prend le volant de la seconde. Ils braquent un supermarché, puis une station-service. Mais à l'entrée de Bollène, un barrage de gendarmes attend. Son copain prend une balle dans la tête. Yazid apprendra sa mort dans l'article de Paris-Normandie.

Après sa cavale qui le mène en Algérie, Yazid rentre en France où il fait cinq ans, de centrale en centrale. A sa sortie ses frères se mobilisent pour lui éviter une expulsion, «La double peine».  Le maire socialiste de Mantes, Paul Picard, intervient auprès du préfet pour que Yazid soit assigné à son propre domicile. Puis le directeur de la mission locale l'engage comme comptable.
 «Tout à coup, des gens se battaient pour moi. Ça m'a bousculé. Leur regard, en changeant, a commencé à me faire changer. A la mission locale, j'avais la clé de la caisse et le carnet de chèques. Je rappelais au directeur que j'étais un voyou. Il me disait que c'était fini. Les jeunes au contraire me respectaient pour mon passé. Je savais de quoi je parlais, je pouvais les aider.»

Yazid Kherfi est également à l'origine de la Médiation Nomade avec l'association Pouvoir d’Agir 93. Il offre ainsi, en lien avec les élus et acteurs locaux, un travail de prévention en soirée auprès des jeunes pour nouer le dialogue, jeter des ponts avec les institutions, former à la conduite de projet ... et mettre en mouvement les énergies des quartiers!"




Yazid Kherfi était à Colmar:



L'Alsace
 Il a installé son camping Car au pied des immeubles et déplié le barnum de sa médiation nomade.
DNA

Je l'ai rencontré pour vous au coeur du quartier Ouest de Colmar avec la collaboration de l'association de prévention spécialisée de Colmar antenne du Florimont. Il nous livre son expérience entouré de ceux qui, comme lui, ont décidé de prendre un autre chemin.