RDL 103.5 fm votre radio culturelle libre et associative à Colmar !



Mais Rue des libraires, voyagera prochainement sur bien d'autres ondes.

Si vous souhaitez diffuser cette émission il suffit d'en faire la demande par mail à: ophelie.rdl68@gmail.com

jeudi 8 janvier 2015

Impressions humanitaires

Jean Marie Haegy

En 1978, Jean-Marie Haegy, médecin réanimateur et urgentiste, est nommé responsable du service de réanimation médicale des Hôpitaux Civils de Colmar. Lors d’une garde plutôt calme, il suit une émission télévisée consacrée au bateau « Île de Lumière » qui assiste les réfugiés fuyant le Vietnam. Ce fut le déclic.
Jusqu’en 1991, il a partagé son temps entre son service et les missions humanitaires. Membre cofondateur de Médecins du Monde, il en a créé la délégation Alsace en 1984.
Dans cet ouvrage, il nous fait partager les moments très particuliers de l’action humanitaire, moments d’exception loin des clichés consacrés à la souffrance des victimes et à la violence des bourreaux. Des histoires et des rencontres qui, malgré le tragique, frisent le comique voire l’absurde. Ces récits, témoignages décalés, interpellent toujours le sens de l’action humanitaire et invitent à la méditation et à la réflexion.

Jean Marie Haegy, lhomme au grand coeur est l'invité de Rue des Libraires cette semaine.


Mer de Chine, Afrique, Europe, Moyen-Orient : le Dr Jean-Marie Haegy a bourlingué pendant vingt ans à travers le monde, au gré des missions humanitaires qui lui ont été confiées par Médecins Sans Frontières! Il nous entraine au fil de s apassion dans le récit exhaltant de son expérience. 

DNA
Parti de Guebwiller dans le Haut Rhin pour faire ses études à la faculté de médecine de Strasbourg, il se destinait tout d'abord à la pédiatrie. Mais porté par son destin il donne sans compter et est rapidement promu chef de clinique, puis chef du service réanimation aux Hopitaux Civils de Colmar. 
En 1979, porté par sa passion il se lance dans sa première mission humanitaire en Mer de Chine, puis devient l'un des co-fondateurs de l'association Médecins du Monde et fonde la délégation Médecins du Monde Alsace. 

Il présente dans Rue Des Libraires un récit généreux et plein d'amour tourné vers l'autre et le partage. Il raconte comment on s'engage, on avance, on frémit et on doute parfois sans jamais reculer ni regretter. 
Aujourd'hui à la retraite, Jean Marie n'en a pas pour autant fini avec son sacerdos. Il partage dans ce livre illustré de photos quelques uns de ses souvenirs et invite les auditeurs à s'ouvrir mais aussi à se donner eux aussi en toute simplicité par de petites actions qu'elles soient au bout du monde ou aux portes de leur quartier.

 

dimanche 21 décembre 2014

Alegranza, le doigt de Dieu

Ned Leztneik dit Denis Kientzel


Entre trahisons et amours, duplicité et espérance, légendes et découvertes, Marie et Denis parcourent un chemin dicté par le cœur.
Lorsqu’elle lui est brutalement arrachée, il découvre l’attachement que lui portent d'autres personnes, et parvient à se reconstruire au sein d’une nouvelle famille… Mais il n'oubliera jamais l'amour qui les liait, Marie et lui, et aura envie de punir à son tour, malgré son attachement aux valeurs morales traditionnelles.
Ce combat, tel un parcours initiatique, il devra le mener seul. Même s’il ne le sera jamais vraiment…

Par cette histoire bouleversante, ce retraité alsacien signe son premier roman en hommage aux victimes  des attentats de Madrid. Amoureux des iles canaries et de la littérature espagnole, il ne fut pas moins touché par les événements qui bouleversèrent la capitale en mars 2004. « Il faut se souvenir qu’en 2001, l’Amérique connaissait les attentats du 11 septembre couverts très largement par les médias du monde entier », affirme-t-il le 21 novembre 2014 pour les DNA avant de poursuivre : « En mars 2004, Madrid est également secoué par un attentat mais les médias en ont moins fréquemment parlé et l’oubli s’est installé. » Lors d’une visite de la cathédrale de l’Almudena à Madrid, il est ému de voir les bougies allumées pour les victimes du 11 mars et décide de transcrire ces passion dans un livre qui sera le premier de la trilogie Alegranza, le doigt de Dieu aux éditions Baudelaire.



Plus qu’un livre, c’est le point de départ d’un formidable projet. Ned Leztneik est sur tous les plans. On parle d’abord d’une adaptation cinématographique, mais Ned, connu aussi sous le nom de Denis Kientzel ne s’arrête pas là. Il lance dès septembre 2013 le projet « HV11M » (Hommage aux victimes du 11 mars) avec la ville de Mulhouse avec la réalisation d’un spectacle théâtral multi culturel. 

Un parcours à découvrir dans Rue des libraires pour ce retraité aux multiples facettes.


De formation initiale en industrie chimique en 1975, il passera par la TV, la radio puis le domaine de la prise en charge des demandeurs d'asiles avant de se lancer dans la photogravure et devient responsable d'un labo photo en 1993.
En 2012 parait son premier roman "Alegranza, le doigt de Dieu", premier de la trilogie tiré à 1000 exemplaires et travaille à l'écriture d'un second roman "Alegranza, le piano d'Esther".


A découvrir également, son recueil de nouvelles intitulé "Au temps conté."
Des histoires qui parlent des événements inattendus, des espoirs, des erreurs, des tracas de la vie. De brefs regards, comme autant d’esquisses du quotidien où la poésie et l’humour affleurent.



jeudi 4 décembre 2014

Une leçon de courage sur les ondes


Après la publication de son livre « La mémoire pour oublier », France Meyer a partagé son témoignage sur les ondes dans l’émission « Rue des Libraires » samedi 6 décembre à midi trente. 

Rue des libraires propose à ceux qui nous ont loupées de faire une petite séance de ratrappage sur le web mais aussi  à la librairie Hartmann.

France Meyer est née en 1956 en Alsace. Un drame en 2010 l’amène à l’écriture puis à devenir bénévole dans des ONG en Asie et aux Philippines. Elle écrit pour témoigner et oublier les événements tragiques de son existence. Une grande histoire d’amour, un enchaînement d’épreuves brutales, la maladie, la précarité, puis la mort de l’être aimé lors d’un triple assassinat dont elle est la seule survivante. Elle passe alors six mois dans un ashram d’où elle écrira son livre « La mémoire pour oublier » aux éditions 7écrit.



Elle s'est exprimée samedi 6 décembre à midi trente dans l’émission « Rue des libraires » sur RDL 103.5fm. Elle nous a expliqué pourquoi elle souhaite partager son expérience  et comment elle a écrit son histoire.



Une partie de ses droits d’auteur est reversée à l’association Virlanie qui œuvre pour les enfants des rues de Manille. Entre sa colère, son sentiment d’injustice, sa joie de vivre fondamentale et sa gratitude, elle promet une belle leçon d’amour.


Dans Rue des libraires elle explique aux auditeurs comment on écrit un tel livre, avec quel courage on continue à avancer. Mais surtout elle dénonce la face cachée des Eldorado pour retraités expatriés en afrique. Ces ghettos pour blancs où l'on peut vivre aisément dans de somptueuses villas avec personnel de maison pour cinq cent euro par mois dans un pays ou le salaire moyen ne dépasse pas les quarante euro. Ces pays voient arriver en masse les occidentaux qui se comportent en colonisateurs, font grimper les prix et créent un déséquilibre important entre les populations, maintenant ainsi les locaux dans une situation de pauvreté de plus en plus insupportable. 

Ecoutez dès maintenant le podcast de cette interview:




jeudi 27 novembre 2014

Aisne et trahison

Francis Essique

Collection Polars en Nord


Après quatre ans de prison, Serge Vanouche recouvre enfin sa liberté. Le bonheur? Pas tout à fait. Sans argent, sans domicile, sans travail, une seule solution s’offre à lui : devenir indic pour la police. Un comble pour l’ancien malfaiteur ayant trempé dans des braquages. Sa mission, infiltrer un dangereux groupe de dealers. Et participer à un go fast entre Saint-Quentin et Perpignan. Affaire délicate pour Serge qui pourrait renouer pour de bon avec ses premières amours frauduleuses. Illégalité ou vie rangée… A-t-il vraiment le choix ?


Originaire de Saint-Quentin, Francis Essique vit et travaille en Alsace depuis près de vingt ans. Ancien fonctionnaire municipal,  père de trois enfants, c’est également un homme de spectacle qui a écrit plus de trois cents sketches, des chansons et des pièces de théâtre. Dans sa Picardie natale, Francis Essique a été l’un des fondateurs de l’association Via Vermand et a été membre d’une troupe de théâtre du Noyonais.
En Alsace, il a été pensionnaire du Théâtre de Poche de Mulhouse jusqu’en 1998, puis cofondateur et président de la troupe mulhousienne de café-théâtre « L’Ouvre Boîte ». Ses chansons écrites pour les spectacles joués par la troupe ont donné naissance au groupe rock « Les Quidam’s » et à un CD en 2008. Metteur en scène des spectacles musicaux des Max’s, il est aussi président fondateur de la troupe «Tréteaux de bonheur ».
Il est devenu plus récemment animateur sur les ondes de RDL, la radio colmarienne où il présente chaque semaine "Double face". Il y explore la face cachée, l'autre face que l'évidente image d'un sujet.

Toujours est-il qu'en 2009, après la découverte, lors d’un passage à Saint-Quentin, du premier roman policier de Daniel Auna, il se lance dans l'écriture de son premier polar.
         




Un petit mot sur la collection Polars en Nord 

des éditions Ravet-Anceau



Créée en 2005, la collection a pour objectif de promouvoir les romans noirs et policiers dont l'action se déroule dans les régions nord-pas-de-calais et picardie... 
Le polar régionaliste a semble-t-il le vent en poupe.



Francis était mon invité dans rue des libraires cette semaine. Retrouvez dès à présent le podcast de cette émission réalisée en compagnie de Gabriel Willem à la technique (également animateur de l'émission "Les passeurs d'un monde nouveau"..)



lundi 24 novembre 2014

Des femmes à l'honneur

Rencontrées lors du salon du livre et déjà dans "Rencontre avec" sur RDL



 Alexandra de Broca

Alexandra De Broca est auteure, productrice, et scénariste. Passionnée d'histoire, responsable des programmes fiction de France2 jusqu'en 1998, elle se consacre ensuite à l'écriture. Son premier scénario "L'un contre l'autre" sera diffusé sur France2 en 2002. Séries, pièces, romans, plus rien ne l'arrête! 
Elle présentera bien tôt son dernier ouvrage pour Rue des libraires. Monsieur mon amour.

Princesse vertueuse totalement dévouée à Marie-Antoinette ou conspiratrice et séductrice aux mœurs dépravées ? Marie-Thérèse de Savoie-Carignan, princesse de Lamballe, fut en son temps l’objet des plus folles rumeurs.


Marie-Laure de Cazotte est une historienne de l’art, dotée d’une double formation française et britannique. Elle a publié de nombreux articles sur les collectionneurs, musées et expositions. Elle a été en charge de différents départements chez Christie’s et, sous l’égide du groupe LVMH, a
créé et dirigé Phillips de Pury France. En parallèle de l’écriture, elle a une activité
indépendante de conseil après de collectionneurs et d’entités culturelles.
C'est l'auteur de A l'ombre des vainqueurs.
Été 1940, Joseph a sept ans. L’Alsace est annexée à l’Allemagne. Du jour au lendemain, Joseph et les habitants de son village sont contraints de parler allemand et de se plier à la dictature du Reich. Les livres en français sont brûlés, la cathédrale de Strasbourg fermée, les juifs et les insoumis expulsés. Soudain, le père de Joseph est arrêté. Il ne reviendra que six ans plus tard, prisonnier de ses obsessions et de son passé. Un passé dont le secret se cache dans l’ombre de l’Histoire et dont
il va révéler à son fils la terrible vérité...


Sylvie Le Bihan

Sylvie Le Bihan, dans son premier roman, a choisi de traiter un sujet que connaissent beaucoup de femmes et dont peu savent parler pourtant : celui du pervers narcissique. Elle excelle, grâce à une écriture aussi mordante que délicate, à décrire comment la violence entre, parfois sans fracas, dans la vie d’une femme.
Tout commence à New York, lors d’une commémoration des attentats du World Trade Center. Là, deux femmes qui ne se connaissent pas, ont chacune perdu leur mari le 11 septembre 2001 et contrairement à la tristesse inconsolée des autres personnes, elles n’ont pas l’air très affecté, bien au contraire.
Même si leur vie n’a rien de commun, elles partagent une chose sans le savoir, chacune étant libérée de sa souffrance passée. L’une est Française et a subi les affres d’un pervers narcissique, l’autre est Américaine et avait un mari violent. À travers l’histoire de ces deux profils, Sylvie Le Bihan présente dans ce premier roman le phénomène d’emprise que peut avoir un homme sur sa femme (bien que cela puisse se passer dans le sens inverse également…), malgré l’amour qu’il lui porte.



Lise Benincà présentera son livre Des objets de rencontre
Elle a passé plusieurs mois au sein d'Emmaüs Défi, rue Riquet à Paris. Elle a eu l'envie de donner voix à ces objets patinés, dépareillés, parfois ébréchés mais toujours singuliers, qui sont passés de main en main avant d'arriver chez Emmaüs, cette association, créée par l'abbé Pierre, qui les revend à des prix modiques.
Puis la présence des hommes et des femmes, salariés en réinsertion professionnelle chez Emmaüs, aux parcours chaotiques, eux-mêmes en transit, eux-mêmes patinés par la vie, s'est imposée entre les lignes qu'elle écrivait autour des objets – fragiles échos d'existences passées et inconnues. Alors elle s'est mise à parler d'eux, aussi. De leurs trajectoires, de leurs espoirs, de leur détresse et de leur volonté. Ils sont ainsi devenus les personnages émouvants d'un récit qui retrace, à travers le prisme des choses, l'ambiance et la dynamique émanant de ce lieu étonnant, le métier de ceux que l'on appelle les «travailleurs sociaux»

samedi 8 novembre 2014

Rencontre avec Isabelle Maurer

Comme souvent, je me suis rendue dans ma librairie préférée au cœur du centre historique de Colmar. 
Quelle ne fut pas ma surprise de rencontrer Isabelle Maurer, la médiatique chômeuse de Mulhouse (Haut-Rhin) qui avait crevé l'écran à la télévision face à Jean-François Copé en octobre dernier !



Malgré ses années de galère, ce petit bout de femme incroyablement simple et authentique, mère de trois enfants n’a jamais cessé de se dévouer pour les autres et consacre son temps aux plus démunis.

Aînée de sept enfants, prise en charge par l'Armée du salut à 17 ans, devenue caissière après un an de lycée technique, elle a été tour à tour petite main pour une entreprise de développement de photographies, ouvrière dans une usine de chocolat, auxiliaire de vie, serveuse, sondeuse... Depuis quelques années, elle vivote comme colporteuse, touchant 20 % du produit de la vente des objets de décoration et d'hygiène qu'elle écoule, soit 150 à 200 euros par mois.

Une vraie force de la nature, fière d’être debout ; Isabelle ne baissera plus les yeux !
Elle est aujourd’hui auteure d’un livre témoignage dans lequel elle raconte son parcours.

Vivre dans l’empire de la débrouille vous oblige à être créatif et à résister à un autre empire bien plus redoutable, celui de la consommation. Elle a décidé de ne plus se sentir coupable d’être au chômage ou d’être pauvre. Avec un franc-parler réjouissant, elle raconte son enfance alsacienne, son adolescence, la difficulté d’élever seule ses trois petits et son quotidien au service des autres. Par son optimisme et son intelligence de la vie, elle redonne dignité aux plus démunis.


Cette rencontre a été le petit soleil d’une journée à la météo maussade, un vrai cadeau en ce début d’automne. Et je vous propose d’en profiter à votre tour.


Et comme toujours un grand merci à la librairie Hartmann.




Créée avec au départ pour promouvoir les ouvrages traitant de l’Alsace et de son histoire, la librairie Paul Hartmann à Colmar est une librairie générale indépendante qui vend également des livres neufs et d'occasion.

dimanche 26 octobre 2014

Mythologie nordique dans Rue des libraires

Un petit tour d'horizon de la mythologie nordique. Une mythologie certes moins connue que la mythologie gréco-romaine, mais tout aussi riche et poétique.



De la génèse à la révélation des runes d'Odin en passant par Yggdrasil, l'Arbre de vie, je vous propose une petite session de rattrapage sur ces richesses portées par les Vikings, puis par les poètes chrétiens d'Islande.



vendredi 17 octobre 2014

Colmar en France

Chronique des années cinquante et soixante




Que reste-t-il des années cinquante et soixante dans nos mémoires incertaines ? Le souvenir d'un âge d'or qu'on intégra dans les « trente glorieuses » qui suivirent la fi n de la seconde guerre mondiale. Aux yeux du souvenir que le monde est beau pour ceux qui vécurent ces années-là. Surtout quand ils coïncidèrent avec leurs vingt ans. Longtemps pourtant le poids de la guerre - des guerres devrait-on dire - pesa lourdement. Ces deux décennies furent, en réalité, contrastées et pas immédiatement glorieuses. La reconstruction fut parfois lente tout comme le développement économique et l'évolution des mœurs. Avant d'aboutir à l'insolente réussite des sixties, à son désir de vivre, libre, et d'ardemment consommer. À jouir sans entrave et tout de même par la grâce d'un joli mois de mai, lui aussi customisé à mesure qu'on s'en éloigne, à s'interroger, fugacement il est vrai, sur notre frénésie consommatrice et sur l'évolution d'une société qui avait une fâcheuse tendance à devenir celle du spectacle. À travers la chronique des années 50 et 60, de mois en mois, dans la charmante et plaisante ville de Colmar en Alsace, miraculeusement épargnée par la guerre, et si avide de retrouver la délicieuse image de carte postale que Hansi, un de ses enfants les plus illustres, autrefois croqua dans son livre Colmar en France, l'historien Gabriel Braeuner, qui a abondamment utilisé les ressources de la presse locale, restitue ce que fut le « banal quotidien » de ces années-là. Entre Albert Schweitzer et Johnny Hallyday, deux figures familières à Colmar, cette ville qu'autrefois Voltaire, qui y séjourna, qualifia « de mi-française, mi-allemande et tout à fait iroquoise ». Mais cette histoire pourrait être celle de beaucoup d'autres villes françaises à la même époque, si proche et pourtant si lointaine déjà. Elle illustre le passage progressif du « monde d'hier » à celui que nous connaissons encore aujourd'hui.




 Gabriel BRAEUNER est historien. Né en 1948 à Strasbourg, il a été archiviste de la ville de Colmar (1971-1980), directeur des affaires culturelles (1980-1993) puis directeur général adjoint des services de la ville de Colmar (1993-2008). Chevalier des arts et lettres, il est vice-président de la société d’histoire et d’archéologie de Colmar et membre du comité de la Fédération des Sociétés d’histoire et d’archéologie d’Alsace ainsi que de la Bibliothèque humaniste de Sélestat.

Il est également l’auteur de Colmar l’esprit d’une ville et L’Alsace au temps du Reichsland, publiés aux éditions du belvédère.
Journal L'Alsace





Colmar a toujours été, de mémoire de voyageur, "une plaisante cité". Elle a connu bien des réputations, les meilleures comme les plus viles. Elle a souvent donné le change et joué sur les antinomies: village et ville, diplomate et vindicative, courageuse et pusillanime, ignare et cultivée, bourgeoise et laborieuse, cléricale et laïque. Elle semble rester rétive à toute définition. Parfaitement imprévisible, n'est-elle pas tout à fait "iroquoise" comme déjà Voltaire, en son temps, l'avait observé ?



Colmar en France
Chronique des années 50 et 60...
...Un livre illustré





Un livre illustré par Roger Struss, auteur du livre Mes 50 années de photographie qui fut longtemps photo journaliste du journal L'Alsace. 

Il prépare actuellement un ouvrage sur les photos réalisées tout long de sa carrière. 







Retrouvez cette émission:





vendredi 10 octobre 2014

Yazid Kherfi "Repris de justesse"



Repris de justesse


Les jeunes " des quartiers " font peur aux professionnels qui travaillent avec eux, aux habitants d'en face, à tout le monde, en somme. De la graine de délinquant, dit-on. Tous violents. Des " évidences " qui méritent d'être vérifiées, en allant y voir de plus près et de l'intérieur : c'est précisément ce que propose ce livre. Yazid Kherfi était l'un d'entre eux : il a été un délinquant " dur " de la fameuse cité du Val-Fourré, à Mantes-la-Jolie. Poursuivi par la police, emprisonné durant quatre ans, exilé en Algérie, il s'occupe aujourd'hui de jeunes violents de quartiers dits " sensibles ". Dans ce livre passionnant, il relate son parcours, en se centrant sur " sa " délinquance, afin d'en restituer une vision vécue et intérieure. Différents contextes sont ainsi évoqués : l'émigration, la vie dans un quartier de banlieue, le poids de la culture maghrébine, le rapport à la famille, les plaisirs et les contraintes de la bande... La sociologue Véronique Le Goaziou, qui a accompagné Yazid Kherfi dans son travail d'écriture, revient sur cet itinéraire singulier dans la seconde partie du livre. Dépassant la vision manichéenne qui fait des délinquants tantôt des victimes, tantôt des coupables, elle montre à quel point ce qui pousse à être délinquant, comme à ne plus l'être, est ténu, fragile et hasardeux : aucun parcours n'est tracé d'avance, ni irréversible.



« Yazid Kherfi, 41 ans, ancien braqueur, dirige une maison de quartier dans une des cités les plus dures de France. Repris de justesse. » Titrait Libération le 11 mars 2000.


En 1981, c’était encore « un homme seul avec toutes les polices à ses trousses.», un braqueur de 22 ans en cavale qui avait grandi au Val-Fourré, cité de Mantes-la-Jolie (Yvelines). Après l'attaque d'une station-service dans le sud de la France, il venait d'échapper à un barrage de gendarmes où son meilleur copain avait trouvé la mort. Aujourd’hui il est universitaire et co-auteur du livre « Repris de Justesse » aux éditions de la découverte.


Son passé lui donne aujourd’hui quelques repères face à la violence d'autres adolescents, qu'il tente de raccrocher à la société. Depuis quelques années, son travail gagne en notoriété. Yazid intervient de plus en plus souvent devant des policiers, des assistantes sociales, des gardiens d'immeuble. Il explique comment travailler avec les plus violents.
Les conneries avaient commencé au Val-Fourré, Yazid avait 9 ans. L'appartement était grand, la cité neuve. Le père, kabyle, OS à Poissy, vivait en France depuis 1945. Sans jamais s'être senti chez lui. Dans le nouveau quartier, les six enfants rencontrent ceux qui viennent des bidonvilles, des cités de transit. «Ils étaient déjà durs. Au début, j'ai commencé à voler pour les grands, pour ne pas passer pour un froussard. La pire des peurs, c'était d'être exclu de la bande […]Comme je travaillais mal à l'école, mes copains étaient des cramés. On m'a mis en 6e de transition. Je me suis retrouvé exclu.» Après les magasins, viennent les vols d'autoradios, de voitures, de tiroirs-caisses. Lors d'un séjour en prison, Yazid rencontre un braqueur qui lui apprend le métier. L'escalade se poursuit, jusqu'à ce matin de juin 1981. Ses copains du Val-Fourré viennent le chercher pour partir sur la côte, dans deux voitures volées. Yazid conduit la première, son meilleur copain prend le volant de la seconde. Ils braquent un supermarché, puis une station-service. Mais à l'entrée de Bollène, un barrage de gendarmes attend. Son copain prend une balle dans la tête. Yazid apprendra sa mort dans l'article de Paris-Normandie.

Après sa cavale qui le mène en Algérie, Yazid rentre en France où il fait cinq ans, de centrale en centrale. A sa sortie ses frères se mobilisent pour lui éviter une expulsion, «La double peine».  Le maire socialiste de Mantes, Paul Picard, intervient auprès du préfet pour que Yazid soit assigné à son propre domicile. Puis le directeur de la mission locale l'engage comme comptable.
 «Tout à coup, des gens se battaient pour moi. Ça m'a bousculé. Leur regard, en changeant, a commencé à me faire changer. A la mission locale, j'avais la clé de la caisse et le carnet de chèques. Je rappelais au directeur que j'étais un voyou. Il me disait que c'était fini. Les jeunes au contraire me respectaient pour mon passé. Je savais de quoi je parlais, je pouvais les aider.»

Yazid Kherfi est également à l'origine de la Médiation Nomade avec l'association Pouvoir d’Agir 93. Il offre ainsi, en lien avec les élus et acteurs locaux, un travail de prévention en soirée auprès des jeunes pour nouer le dialogue, jeter des ponts avec les institutions, former à la conduite de projet ... et mettre en mouvement les énergies des quartiers!"




Yazid Kherfi était à Colmar:



L'Alsace
 Il a installé son camping Car au pied des immeubles et déplié le barnum de sa médiation nomade.
DNA

Je l'ai rencontré pour vous au coeur du quartier Ouest de Colmar avec la collaboration de l'association de prévention spécialisée de Colmar antenne du Florimont. Il nous livre son expérience entouré de ceux qui, comme lui, ont décidé de prendre un autre chemin.




jeudi 7 août 2014

Je sais que vous pouvez réussir

Rencontre avec Bruno Lallement


Bruno Lallement était l'invité de Rue des libraires les 25 et 26 juillet. Ecrivain, conférencier mais aussi et surtout expert en développement personnel, il nous apporte sur RDL un peu plus de confiance en nous et des clés pour réussir et mieux vivre notre propre chemin. 


 Bruno Lallement. C’est un passionné, passionné de tout mais surtout de connaissance de soi, de la nature humaine et de tout ce qui permet à l’être humain de s'accomplir au mieux de ses possibilités.


Après une formation en psychologie (selon le mode universitaire américain), il s'initie à la gestalt thérapie, au cri primal, à l'analyse transactionnelle, l'hypnose et la sophrologie C'est à la suite de ces toutes ces formations qu'il rencontre de nombreux sages indiens et tibétains et notamment un des plus grands maîtres du bouddhiste tibétain Shimed Rigzin Rinpoché (voir plus loin) qu'il côtoie en privé pendant plusieurs années.

Son livre

Comment oser aller vers les autres et avoir une vie sociale enrichissante si nous doutons constamment de notre valeur personnelle ?
Comment créer une vie affective satisfaisante si nous avons une piètre image de nous-mêmes ?
Comment mener une carrière professionnelle intéressante sans être convaincus de nos compétences ?

Nul ne peut avancer dans la vie sans un minimum de confiance en lui, car c’est ce qui lui permet d’entreprendre, d’être fier de ce qu’il accomplit et d’en jouir pleinement.

Du perfectionnisme paralysant à la dépendance affective, en passant par la peur de l’échec et parfois même de la réussite, Je sais que vous pouvez réussir vous enseigne, de manière concrète, comment développer une confiance en soi solide et stable avec des outils simples et efficaces. À chaque obstacle, vous trouverez une solution pour vaincre vos peurs efficacement et durablement. De la théorie à la pratique, vous allez enfin révéler le meilleur de vous-mêmes !

La confiance en soi ne repose pas sur une certitude personnelle mais sur une préparation mentale, une capacité à anticiper les circonstances possibles.
B. Lallement


Ecouter l'émission:


dimanche 3 août 2014

Littérature régionale

Les Alsatiques

Selon Wikipédia : « Un Alsatique est un écrit portant sur l'Alsace. Il peut s'agir d'un livre d'histoire, de géographie, un recueil de photographie, d'une revue… Ils sont écrits en français, allemand ou alsacien. »




Didier Zaessinger nous reçoit à la Bibliothèque des Dominicains à Colmar pour nous présenter toute la diversité du fond régional en la matière. Loin d’être cantonné aux livres d’histoire, gravures ou ouvrages touristiques, l’alsatique évolue avec son temps  et se décline sous des formes de plus en plus variées.
Livres, BD, mais aussi DVD et CD, l’alsacien se décline, il se rebelle, se slam ou se rock même. 

Tout comme les Bredelers ou encore des Hopla Guys, de nombreux artistes font vivre et évoluer le dialect grâce à de savoureux mélanges et à leur humour décalé. Ils semblent parfois sortir d'une sorte d'ovni ou de soucoupe volante, mais leur succès n'est plus à démontrer sur le territoire alsacien. 


D'autres nous parlent de la région à travers l'histoire de leur ancêtres à l'image de Pascale Hugues qui offre, avec ce livre "Marthe et Mathilde" l'histoire touchante de deux amies, l'une allemande et l'autre française à travers le siècle dernier.


 Et d'autres encore s'exercent à la BD pour notre plus grand plaisir.


Ecouter l'émission:



lundi 21 juillet 2014

Marylène Patou Mathis

Néandertal, une autre humanité / Madame de Néandertal, journal intime


 Ecouter l'émission


Marylène Patou Mathis était l'invitée de Rue des libraires le 18 juillet 2014.
   


Directeur de recherche au CNRS.
Responsable de l’Unité d’Archéozoologie du Laboratoire de Préhistoire du Muséum et responsable des collections ostéologiques (faune) de l'Institut de Paléontologie Humaine.

Vice-présidente de la Commission des Spécialistes (N°20, Sciences de l'Homme) du Muséum.
Marylène Patou mathis est l'une des plus grandes spécialistes française des sociétés néandertaliennes. Auteure de plusieurs ouvrages sur le sujet, elle défend bec et ongles cet hominidé qui n'était pourtant pas notre ancêtre. Elle parle d'un peuple de chasseurs cueilleurs qui a développé une culture et des traditions si fortes que l'on peut même parler de véritable civilisation.




Elle présente pour RDL son dernier livre "Madame de Néandertal, journal intime". Soit l'histoire d'une tribu de néandertaliens qui va rencontrer une autre espèce, différente et pourtant très proche.


Il s'agit d'un livre co-écrit avec Pascale Leroy, journaliste, éditrice et auteure de Voyage au bout de l'angoisse (1997) et Dix ans en quarantaine (2007) aux éditions Anne Carrière.


Le mot de l'éditeur:

"Ce qui s'est vraiment passé le jour où nos ancêtres de Néandertal ont rencontré nos aïeux Homo sapiens. Cette rencontre a suscité des dizaines d'hypothèses, plus ou moins scientifiques, plus ou moins farfelues. Mais la Grande, Néandertalienne délurée et glamour, y était, et a eu la bonne idée de tout consigner dans son journal intime. Où l'on découvre le face-à-face ahurissant entre les Néandertaliens qui se croyaient seuls au monde et les Sapiens, drôles de Zigues envahissants qui débarquent sans crier gare et font comme chez eux. De mémoire de mammouth, on n'avait jamais vu ça. Mêlant à une fantaisie pleine de malice la plus grande rigueur scientifique (Marylène Patou-Mathis est une des meilleures spécialistes au monde de Néandertal), ce roman réjouissant nous apprend tout, tout, tout sur la vie et les mœurs de nos lointains ancêtres – révélant que nous avons avec eux plus de points communs que nous ne le soupçonnerions !"

Marylène Patou Mathis a également particimé en tant qu'experte à la réalisation de films et documentaires  tels que "Homo Sapiens" en 2005 et surtout "Ao, le dernier néandertal" en 2010 en collaboration avec Jacques Malaterre.